Réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) pour les Petites Surfaces : État Actuel et Impacts

juillet 10, 2024 admin Comments Off

Depuis le 1er juillet 2024, une réforme du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) a permis à environ 140 000 logements de sortir du statut de passoire thermique sans nécessiter de rénovations. Cette modification, bien accueillie par les propriétaires, présente toutefois des désavantages pour les locataires.

Contexte et Importance du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE)

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) évalue la performance énergétique des logements, classant les résidences de A (très performant) à G (très énergivore). Ce diagnostic est obligatoire lors des ventes et locations, et il joue un rôle crucial dans les décisions de rénovation énergétique et l’éligibilité à des aides comme MaPrimeRénov’.

La Réforme du DPE pour les Petites Surfaces

La réforme introduite en juillet 2024 a ajusté la méthode de calcul du DPE, appliquant des coefficients de pondération pour les logements de moins de 40 m². Ces ajustements permettent à ces petites surfaces de voir leur performance énergétique rehaussée sur le papier.

Impacts Positifs pour les Propriétaires

Les propriétaires de ces 140 000 logements bénéficient d’une nouvelle étiquette énergétique sans avoir à financer des travaux. Ils peuvent obtenir une attestation équivalant à une nouvelle étiquette via le site de l’Observatoire DPE-Audit de l’Ademe, prolongeant ainsi la durée pendant laquelle ils peuvent louer leurs biens sans restrictions.

Conséquences pour les Locataires

Les locataires, cependant, sont les grands perdants de cette réforme. Bien que leurs logements ne soient plus classés comme passoires thermiques, leurs factures d’énergie ne diminueront pas, et ils pourraient faire face à des augmentations de loyer lors des renouvellements de bail ou des changements de locataires.

Répartition Géographique des Logements Concernés

Ces logements se trouvent principalement dans les grandes métropoles, avec une forte concentration à Paris (30 010 logements) et dans les départements limitrophes. D’autres grandes villes comme Lille et Lyon sont également touchées.

Profil des Logements

Les logements concernés sont majoritairement de très petites surfaces. Plus de 43 % des logements de moins de 15 m² et 24 % des logements entre 15 et 29 m² ont vu leur classement énergétique amélioré grâce à la réforme.

Conclusion

Cette réforme du DPE soulève des questions sur l’équité entre propriétaires et locataires et sur l’efficacité des politiques de rénovation énergétique. Si elle offre un répit aux propriétaires, elle ne résout pas les problèmes d’efficacité énergétique pour les locataires. Il sera crucial de surveiller les impacts à long terme de cette réforme et d’envisager des mesures complémentaires pour encourager des rénovations réelles et durables.

Lien externe : Observatoire DPE-Audit de l’Ademe

Lien interne : Voir notre article sur les aides financières pour la rénovation énergétique.